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Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/141

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et sang-mêlés. Pendant plus de quarante ans, avec son épouse, il s’est voué à leur soulagement, et leur a consacré tous ses soins et sa fortune. La seule peine qu’ils éprouvassent au milieu des malheureux auxquels leur charité prodiguoit des secours, étoit l’inquiétude qu’après eux l’hospice ne fût abandonné. En 1789, le cercle des Philadelphes du Cap, et la société d’agriculture de Paris, décernèrent des médailles à Jasmin[1], qui est mort vers la fin du siècle.

Moreau-Saint-Méry, et une foule d’autres écrivains, nous disent que les Négresses et les Mulâtresses sont recommandables par leur tendresse maternelle, par leur charité compatissante envers les pauvres[2]. On en trouvera des preuves dans une anecdote qui n’a pas encore acquis toute la publicité dont elle est digne. Le voyageur Mungo-Park alloit périr de besoin au milieu de l’Afrique ;

  1. Description de la partie française de Saint-Domingue, par Moreau-Saint-Méry, t. I, p. 416 et suiv.
  2. Saint-Méry, p. 44. Trois pages plus haut il loue en elles un extrême amour de la propreté.