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Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/143

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affections sociales et les institutions religieuses, n’ont aucune prise sur leur caractère[1].

Aux traits de vertu pratiqués par des Nègres, aux témoignages honorables que leur rendent les auteurs, j’aurois pu en ajouter une multitude d’autres qu’on trouvera dans les dépositions officielles à la barre du Parlement d’Angleterre[2]. Ce qu’on vient de lire suffit pour venger l’humanité et la vérité outragées.

Gardons-nous cependant d’une exagération insensée qui chez les Noirs voudroit ne trouver que des qualités estimables ; mais nous autres Blancs, avons-nous droit d’être leurs dénonciateurs ? Persuadé qu’il faut très-rarement compter sur la vertu et la loyauté des hommes, quelle que soit leur couleur,

  1. V. Essai sur l’agriculture et le commerce des îles de France et de la Réunion, in-8o, Rouen 1803, p. 37.
  2. Entre autres ouvrages on peut consulter An Abstract of the evidence delivered before a select committee of the house of Commons, in the year 1790 and 1791, in-8o, London 1701. V. surtout p. 91 et suiv.