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Page:Grand’Halte - Les gaités d’un pantalon, 1921.djvu/20

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LES GAÎTÉS D’UN PANTALON

— Faites excuse, y a erreur !… V’s’êtes p’t’être un homme, les pieds en l’air.

La dame, furieuse, profita de cette liberté provisoire pour décocher à l’audacieux une gifle que celui-ci reçut avec mécontentement. Aussitôt il devint insolent :

— Oh ! là ! là !… Avec un nez comme ça, vous n’avez pas besoin d’un homme !

— Taisez-vous, galopin ! rugit un timbre aigre. Je vous défends de pénétrer dans cette maison, sinon je vous fais arrêter, j’ suis très bien avec l’agent du quartier.

— Pisque j’ vous dis qu’y à erreur.

— Non, il n’y a pas erreur ! Je suis ici pour défendre la pureté de Léa, espèce de charbonnier.

— Charbonnier vous-même !… Vous en êtes un autre !… etc.

Cette scène en apparence incompréhensible est cependant d’une explication fort simple. Après le départ de sa fille, Mme Cayon résolut de se livrer à une rapide enquête.

En bas, elle ne rencontra tout d’abord per-