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Page:Grand’Halte - Les gaités d’un pantalon, 1921.djvu/30

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LES GAÎTÉS D’UN PANTALON


de la jeune fille. C’était François Fard, en promenade de ce côté.

L’incident de la veille donnait plus d’attrait à la gente Léa, et, puisqu’il avait l’occasion de la rencontrer, force lui était d’agir en galant homme.

Il pénétra dans l’échoppe, et n’apercevant pas son amie, demanda de ses nouvelles :

— Où qu’est ma sœur ?… la demoiselle en bleu ?

La charbonnière haussa un sourcil et, de son pouce noir tendu au-dessus de son épaule, indiqua la direction à suivre. L’homme ajouta :

— S’occupe du p’tit ligot !

Ces mots étaient de trop, François Fard sentit la jalousie lui glacer le cœur. Il tonitrua :

— Lélé ! Lélé ! me v’là ! T’inquiète pas du p’tit ligot !

Léa sursauta ; la voix tremblante, elle prévint le charbonnier :

— Ciel, mon mari !

Troublés, ils se réfugièrent en un coin ; Léa choisit le tas de poussier.