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Page:Grand’Halte - Les gaités d’un pantalon, 1921.djvu/31

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TRISTES MÉPRISES

Au milieu de la pièce, environné par la traîtresse obscurité, François hésitait. Il tendait l’oreille ; mais rien, pas un bruit n’arrivait jusqu’à lui.

Il se hasarda, contourna une pile de sacs ; dès lors il fut perdu.

Cependant, Mme Cayon s’était élancée sur les traces de sa fille et lorsqu’elle la vit rentrer chez le charbonnier, son cœur se serra d’amertume. Ainsi, sa malheureuse enfant se livrait à ses débordements, presque sous ses yeux, ce qui était une aggravation.

Sa douleur s’accrut quand elle aperçut un élégant jeune homme se précipiter à son tour dans l’étroite buvette.

— C’est donc un bouge ! gémit-elle… Oh Paris ! moderne Babylone !

Elle courut, la jupe collée à l’arrière-train, pressée d’arriver avant la chute fatale. Aux deux buveurs attablés, elle demanda, le front sévère :

— Où est ma fille ?

Comme précédemment, la femme leva un