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Page:Grand’Halte - Les gaités d’un pantalon, 1921.djvu/32

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LES GAÎTÉS D’UN PANTALON


pouce, l’homme cracha entre ses jambes. Mme Cayon n’attendit pas de plus complètes explications ; héroïque, elle pénétra dans l’antre maudite.

Autour d’elle, c’était le silence qui précède les grandes catastrophes. Mais cette ruse ne pouvait la duper ; elle saurait dénicher les coupables. Hardiment, elle contourna le tas d’anthracite.

L’ombre était épaisse, propice aux crimes.

Soudain, elle défaillit, malgré son courage ; sous la pression d’un bras robuste, elle plia comme un souple roseau, tandis qu’une voix prometteuse lui soufflait à l’oreille :

— V’là le p’tit ligot !

Une bouche mouillée se promena sur son visage ascétique, une odeur de chaudière en combustion s’infiltra dans ses narines. Ses cheveux se dénouèrent et pendirent sur son épaule maigre. La même voix répéta :

— Vou… ggrri !..........

La charbonnière, malgré son apathie, trouva