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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/171

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que Germaine se jetait gaiement sur le canapé près de Suzanne, soulevant les dentelles froissées de son corsage, la poitrine palpitante, avec une ivresse dans les yeux.

— J’adore valser !

Puis prise d’une envie de parler, de s’agiter, elle s’occupait de la toilette de Suzanne :

— Tu es très bien… Mais cela manque d’arrangement… le décolletage n’est pas aussi réussi qu’il pourrait l’être avec des épaules comme les tiennes… Mon Dieu, que je voudrais avoir tes épaules !… Vois comme je suis maigre !

Et, coquettement, elle mettait son épaule mignonne et potelée de chair rose et frémissante près du marbre insensible de sa sœur, avec un trouble sensuel de ces exhibitions permises de leurs chairs.

Mais Suzanne ne l’écoutait pas, suivant des yeux le nouveau couple.

Georges frappait les mêmes notes sonores, mais ce n’était plus l’enlacement de tout