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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/196

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Après le souper, on dansa encore dans le salon vite déblayé ; mais la plupart étaient partis. Il était près de sept heures, et, les musiciens exténués, les fleurs fanées, les odeurs lourdes du souper et des exhalaisons humaines lassaient les plus intrépides. Seules, quelques jeunes femmes tenaient bon, voulant épuiser jusqu’au bout la sensation de ces fins de nuits, faites d’excitation des nerfs, de lassitude forcée qui devient une sorte d’ébranlement sensuel.

Enfin, les dernières poignées de main furent échangées dans le salon vide, et Robert se retira à son tour, avec un sourire tendre à Yvonne.

Alors, presque brutalement, la jeune fille entraîna Mme Leydet dans sa chambre, et la porte à peine fermée, n’y pouvant plus tenir, elle lâcha ce qui la brûlait :

— Écoute !… Germaine est la maîtresse de Robert !

Suzanne eut un éblouissement, avec la terreur rapide des événements qui allaient