Aller au contenu

Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/229

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que je désirais ; tandis que je reconnais qu’il y existe réellement des jouissances. — J’ai donc à te remercier, ajouta-t-elle ironiquement, puisque c’est toi qui m’a ramené mon ancien amant, et que c’est grâce à toi que notre liaison s’est renouée, mille fois plus tendre et plus intime qu’autrefois.

Suzanne se taisait, stupéfaite de l’audace de sa sœur : mais là, elle triompha, pâle aussi et la voix tremblante.

— Garde tes remerciements, tu n’en as pas tant à me faire !… Si tu l’avais entendu tout à l’heure, orgueilleuse niaise, tu ne croirais pas qu’il t’aime !… Tu es une créature méchante et gâtée !… Si je t’avais mieux connue, je n’aurais pas perdu mes paroles à te défendre le chemin de honte où ton instinct te pousse encore bien plus que tes calculs !… Mais, ne crains rien, jamais je ne te demanderai ton appui ni pour moi ni pour les miens !… et, dans huit jours, Yvonne et son mari te seront aussi étrangers que moi !… Le jour du mariage, nous nous em-