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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/84

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souvenir du peignoir entrevu la veille traversant rapidement son esprit.

— Non, je te le jure, affirma Germaine.

Son accent était si juste, si sincère que Suzanne fut presque convaincue ; et, passant à une autre pensée, elle interrogea, très émue :

— Et c’est pour de l’argent que tu t’es donnée, mon enfant ?… Voyons, tu l’aimais aussi ?… Dis, je t’en supplie ?… ton mari te trompait… tu as voulu te venger ?… tu étais seule, tu as eu besoin d’une affection… Robert t’a plu… il est jeune, attachant, il est tendre… Voyons, parle ! ajouta-t-elle avec colère.

Germaine se troubla, affaissée, elle pleurait molle et faible comme une enfant.

— Que veux-tu que je te dise ? dit-elle doucement, évidemment, j’en ai beaucoup voulu ;… j’en veux encore à Georges de son abandon… Robert ne me déplaisait pas…

— Alors, c’est tout ce que tu trouves à dire ? cria Suzanne.

Germaine se tut, pleurant plus fort.

— Je n’excuse pas une faute causée par