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Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T2.djvu/176

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les violons ; mais la salle de Mlle Avril est un peu bien petite, il faudra que sa grand’mère vous prête la sienne[1]. »

Faire danser avec un violon à bourrique, frapper une personne avec un bâton.

Gouverner la chanterelle, indique un homme puissant.

Il a beau jeu si la corde ne rompt, pour tout ira bien s’il n’arrive pas un empêchement.

Il a payé les violons pour que les autres dansent. — Les autres ont dansé et il a payé les violons, manière ironique de dire que quelqu’un a eu tout l’embarras d’une affaire, sans en bénéficier. Équivalent de tirer les marrons du feu.

« Les grands font les folles entreprises ou les fautes, et le peuple paye les violons. »

(Le père Joubert, Dict. français-latin.)

Les violons sont commandés, indique tout est préparé pour une fête ou une cérémonie.

Monsieur Crincrin, le ménétrier.

Mettre au violon, conduire quelqu’un dans la cellule du corps de garde qui sert de prison provisoire.

Selon Roquefort, cette expression est analogue à mettre au psaltérion, et il cite ce passage à l’appui de son dire :

« Ce prisonnier et lui furent mis au saltérion. »

(Lettres de rémission en 1441.)

Kastner vient confirmer l’opinion de Roquefort par ces citations :

« Et apprès le supliant fut mis en une autre prison au dit Chastel, avec un autre homme prisonnier ; et furent mis ensemble au psaltérion. »

(Lettres de rémission de 1359.)

« Robert le fournier, pour le soupçon d’avoir robé Colin le varlet, rompu sa huche et prins 11 solz tournois, fut mis au cep dit saltérion des dites prisons. »

(Autres lettres de 1377.)
  1. Les historiettes de Tallement des Réaux, t. III. p. 79.