Page:Groslier - À l’ombre d’Angkor, 1916.djvu/114

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l’ombre de l’Acropole ou des pyramides d’Egypte, à l’ombre de toutes les anciennes capitales, maîtresses du monde, et plus célèbres que celle-ci, un ensemble de monuments comparable à celui qui se dresse à l’ombre d’Angkor, sur quelques kilomètres carrés de terrain.

Ne tenant pas compte, bien entendu, des villes et des palais, plus qu’on ne peut le faire ici, puisqu’ils ont disparu, et parcourant uniquement des édifices religieux, où trouverait-on, en marchant circulairement à dix kilomètres d’un monument central comme le Bayon, un Angkor Vat, dans l’enceinte duquel le forum romain serait perdu ; un Ta Phrom vaste et compliqué comme une ville, les cinq tours en briques de Pré Rup ; la délicieuse forteresse des Samrés ; Bantei Kedei, son lac et son débarcadère, couvrant autant de terrain qu’Angkor Vat ; le superbe Mebôn, dressé comme une île au centre d’un bassin artificiel de cinq kilomètres de longueur sur deux de largeur, et dont les assises sont ornées d’éléphants de pierre ; l’antique Prah Khan, presque aussi grand qu’Angkor Vat ; Ta Menan, près de la rivière ; Ta Kéo et ses tours inachevées ; Neak Pean sur son assise circulaire ;