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Page:Groslier - À l’ombre d’Angkor, 1916.djvu/115

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le Phiméanakas, son enceinte et ses bassins ; la pyramide de BaPhuon, vaste comme le Bayon ; le Phnom Bakeng et le Prasat [1] Changkrang aux si beaux linteaux ?

Au delà, et dans un seul pays grand comme le cinquième de la France, c’est Beng Méaléa ; le Prah Khan du Kompong Svaï dévasté ; Kohker, formé de plus de dix groupes, ainsi que Sambuor ; — tous ces temples de l’importance d’Angkor Vat. Au Nord, c’est Prah Vihear, Vat Phu et le Prasat Neak Buos. Au Nord-Ouest, Bantei Chhma, où nous irons ; au Sud, le Phnom Chisor et les vestiges d’Angkor Borei, l’antique capitale à laquelle Angkor Thom succéda.

Entre tous ces géants, postés à tous les points de l’horizon khmer, ce sont quatre cents chapelles, des ponts monumentaux, des chaussées interminables. Si bien que des navires, disposés en mer comme les monuments de l’ancien Cambodge, à des distances respectivement égales à celles qui séparent les groupes, seraient tous en vue, et l’on pourrait se faire des signaux de l’un à l’autre depuis le premier du Sud au dernier du Nord.


XXIII

  1. Prasat : tour.