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Page:Groslier - À l’ombre d’Angkor, 1916.djvu/116

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23 novembre.

Si chaque temple khmer a son caractère particulier et si l’on en veut dégager une signification : le Prah Vihear est farouche ; Vat Phu, sur le flanc de sa montagne et parmi les arbres plantés par les bonzes, exprime une paix heureuse ; Prah Khan, dans la solitude, joint la tristesse de la mort à l’exubérante joie des feuilles et des fleurs ; le Ta Phrom est d’une solennité singulière ; et les dominant tous, brille Angkor Vat, le fastueux symbole de la gloire.

Mais le Bayon, plus prenant, plus étrange est le temple du charme et de la sérénité. Si, en général, les monuments khmers ne retiennent pas l’homme par eux-mêmes, le Bayon, au contraire, avec le sourire paisible de ses tours vous emprisonne et son charme vous pénètre, sans qu’il soit possible, ensuite, de s’en dégager.

Il élève, dans le centre exact d’Angkor Thom, trente-sept tours harmonieuses autour d’une grande tour centrale, le sanctuaire. Leurs profils