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Page:Hérondas - Mimes, trad. Dalmeyda, 1893.djvu/95

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KUNNO.

Vois, ma chère, cette jeune enfant qui regarde en haut vers cette pomme. Elle mourrait de ne pas l’avoir, n’est-ce pas ?

KOKKALÉ.

Et ce vieillard, Kunno !

KUNNO.

Par les Parques, vois cet enfant, comme il étrangle l’oie[1] ! Si le marbre n’était pas là, devant toi, tu jurerais qu’il va parler. Pour sûr, avec le temps les hommes finiront par faire vivre la pierre elle-même.

KOKKALÉ.

Vois-tu, Kunno, cette statue de Batalé, la fille de Muttis ? Comme elle est bien plantée ! Qui ne connaît pas Batalé n’a qu’à regarder cette image : il n’a pas besoin de la voir en personne.

KUNNO.

Viens, ma chère, que je te montre une belle chose, comme tu n’en as vu de ta vie. Kudilla, appelle le néocore[2]. Voyons, c’est à toi que je

  1. Comme il étrangle l’oie. Le χηναλώπηξ est mentionné par Pline (H. N., XXXIV, 19, 24) : c’est l’œuvre du sculpteur Boëthos.
  2. Appelle le néocore. Kunno fait appeler le néocore pour qu’il ouvre la galerie.