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Page:Haeckel - Religion et Évolution, trad. Bos, 1907.djvu/136

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lier, « des dangers redoutables, créés par la scission entre les théories exposées dans les hautes et dans les basses classes de l’école », dans le troisième volume des Discours et Conférences d’Arnold Dodel, À travers la Vie et la Science, Stuttgart, 1896. Par opposition à cette critique moniste et rationnelle de la doctrine mosaïque de la création, on pourra lui comparer l’œuvre comique du défenseur anglais de la Bible, Samuel Kinns : Moïse et la géologie, ou Harmonie entre la Bible et la Science, Londres, 1822. Pareil en cela aux plus modernes jésuites, le pieux astronome de la Bible exécute les plus invraisemblables gambades en vue d’effectuer l’impossible réconciliation de la science de la nature avec la croyance biblique.

5. Géologie et enseignement scolaire (p. 13). — Les grandes lacunes de l’enseignement scolaire en Allemagne sont particulièrement sensibles sous le rapport de la géologie et de la biologie, toutes deux fort négligées. Combien, cependant, la simple considération des phénomènes du développement de la terre, tels qu’ils sont accessibles à tous, est attrayante et instructive, c’est ce que permet de constater l’Introduction à la géologie, de J. Walther (1905).

6. Philosophie et doctrine de l’évolution (p. 26). — La philosophie allemande, telle qu’elle est officiellement représentée dans nos universités, est, aujourd’hui encore, surtout une métaphysique, qui croit pouvoir se passer des bases empiriques de la science naturelle. C’est pourquoi, faute de connaissances biologiques et faute de comprendre leur portée, la philosophie s’est comportée, la plupart du temps, vis-à-vis de la doctrine moderne de l’évolution, soit avec indifférence, soit avec hostilité.

7. Jésuites et Naturalistes (p. 36). — La sophistique des Jésuites, qui se faufile à la manière des anguilles et qui atteint, dans leur grandiose système politique du mensonge, à une perfection digne d’admiration, ne peut pas être réfutée par des arguments rationnels. Un intéressant exemple, à l’appui de mon opinion, nous a été fourni jadis par le P. Wasmann lui-même, dans sa lutte avec le docteur en médecine J. Marcuse.