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Page:Haeckel - Religion et Évolution, trad. Bos, 1907.djvu/50

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qui se continue dans plusieurs familles. Ses considérations sophistiques sur « la cellule et la génération primitive » (ch. VII) sont également mensongères et pleines de faux raisonnements. La question de la génération spontanée ou archigonie, c’est-à-dire de la première apparition de la vie organique sur la terre, est un des problèmes les plus difficiles de la biologie et un de ceux au sujet desquels, même des naturalistes éminents font preuve d’une surprenante faiblesse de jugement. Un excellent exposé critique et populaire de cette question nous a été récemment donné par le Dr H. Schmidt, d’Iéna. Dans sa brochure sur La Génération spontanée et le professeur Reinke (1903), il a montré à quelles idées absurdes conduisait, justement à propos de cette question importante, la croyance religieuse mystique. Le botaniste Reinke, de Kiel, passe actuellement, dans les milieux pieux, pour l’adversaire le plus puissant du « darwinisme » et chez beaucoup de conservateurs cette opinion s’appuie sur ce simple fait que Reinke est membre de la Chambre prussienne des Seigneurs (qui est, comme, on sait une bien intelligente société) ! Bien qu’elles respirent une profonde croyance évangélique, un grand nombre de ses déductions mystiques concordent cependant d’étrange façon avec les spéculations catholiques du jésuite Wasmann et tout particulièrement en ce qui concerne la génération spontanée. Les deux théosophes, dans un parfait accord, font ressortir que la première apparition de la vie ne peut être expliquée que par un miracle, par le travail technique d’un « bon Dieu » personnel, que Reinke désigne du nom d’ « intel-