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Page:Haeckel - Religion et Évolution, trad. Bos, 1907.djvu/94

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temps, j’avais passé sous silence bien des points importants de mon sujet, ou du moins, que j’en avais parlé insuffisamment ; en particulier, la question si importante de l’âme n’a pas été élucidée comme il convenait. En second lieu, j’ai pu me convaincre par les nombreux comptes-rendus publiés ces jours-ci dans les journaux, et qui sont pleins de contradictions, que bon nombre de mes idées, insuffisamment développées ont été mal comprises ou faussement interprétées. Troisièmement, enfin, le devoir semblait s’imposer à moi d’exposer une fois encore, dans cette conférence d’adieu, brièvement et clairement les points principaux qui marquent le passé, le présent et l’avenir de notre doctrine évolutionniste, en montrant leurs rapports l’un avec l’autre et en particulier avec les trois grands problèmes de l’immortalité personnelle, du libre arbitre et d’un Dieu personnel.

Plus encore que lors de mes deux premières Conférences, je serai obligé de faire aujourd’hui appel à la patience et à l’indulgence de l’honorable assemblée. Car pendant ces deux derniers jours, je n’ai pu trouver le temps de préparer cette conférence improvisée. Et la grande imperfection de mon exposé se fera d’autant plus sentir que mon sujet compte parmi les problèmes les plus difficiles et les plus obscurs de la pensée humaine. Dans mes deux derniers ouvrages populaires, sur Les Énigmes de l’Univers et Les Merveilles de la Vie, j’ai traité d’une façon plus complète la plupart des questions biologiques qu’aujourd’hui je ne ferai qu’effleurer en passant ; mais ce à quoi je tiens précisément, c’est à vous présenter cette fois, dans un aperçu