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Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/252

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S’ils en découvrent un, ils lui lancent des flèches et le poursuivent jusqu’à ce qu’ils l’aient abattu ; et il est bien rare de voir un Indien revenir de la chasse les mains vides.

Ils vont aussi se promener sur le bord de la mer, et, dès qu’un poisson s’élève à la surface, ils le percent d’une flèche : ils ont la vue si bonne, qu’ils manquent rarement leur coup. Aussitôt que le poisson est blessé, ils sautent à l’eau pour le chercher ; et, quoiqu’ils soient quelquefois obligés de plonger jusqu’à la profondeur de six brasses, ils ne manquent jamais de le rapporter.

Ils ont aussi des petits filets qu’ils fabriquent avec une espèce de fil tiré de feuilles longues et pointues, qu’ils nomment tockaun. Quand ils veulent s’en servir, ils se rassemblent dans un endroit où l’eau n’est pas profonde, et commencent à la battre ; le poisson, effrayé, s’engage alors dans leurs filets, et celui qui en prend le plus partage avec les autres.