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Page:Henri Poincaré - Les méthodes nouvelles de la mécanique céleste, Tome 3, 1899.djvu/127

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INVARIANTS INTÉGRAUX ET SOLUTIONS ASYMPTOTIQUES.

Nous aurons donc égalités qui exprimeront les et les en fonctions de et de ces constantes et Si entre ces égalités nous éliminons et les nous aurons entre les et les un certain nombre de relations invariantes.

Si un ensemble de valeurs des et des est regardé comme représentant un point dans l’espace à dimensions, ces relations invariantes représentent une certaine variété de cet espace ; c’est ce que j’appellerai la variété asymptotique.

Reprenons l’invariant intégral

et étendons l’intégration à une portion de cette variété asymptotique En d’autres termes, supposons que tous les systèmes de valeurs des et des qui font partie du domaine d’intégration, satisfassent à nos relations invariantes.

Je dis que l’invariant intégral sera nul.

Il me suffit de démontrer que

et cela est évident, car on a

d’où

ce qui montre que toutes les expressions (4) s’annulent. Nous aurions pu également faire

0 (pour réel),
0 (pour imaginaire).

Nous aurions obtenu une nouvelle série de solutions asymptotiques et, par conséquent, une nouvelle variété asymptotique à laquelle les mêmes conclusions s’appliqueraient.

Ce que nous avons fait pour l’invariant (2), on pourrait le faire pour un invariant bilinéaire quelconque (invariant de la troisième