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Page:Henriet - Le paysagiste aux champs, 1876.djvu/174

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Cela est sain à l’âme comme au corps de partir au travail par de gais matins tout inondés de clartés, de brises et de parfums. Les bouffées d’air vif qui vous fouettent le visage dilatent à la fois les poumons et le cerveau. Je suis de ceux chez qui la locomotion décuple l’élasticité des facultés ; moi qui ne pourrais coudre deux idées avec préméditation et commodément assis à un bureau, je les sens alors affluer rapides et radieuses. Ce matin encore, pendant que je m’enivrais de ces fraîches sensations, mon rêve courait follement à travers les espaces bleus, et les limites respectives de l’idéal et du réel s’effaçaient délicieusement