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Page:Henriet - Le paysagiste aux champs, 1876.djvu/186

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xiii

Il y a eu de nos jours toute une intelligente génération d’artistes qui, de parti pris, n’ont pas voulu passer par l’école. Se fiant à leur « tempérament », comme ils disent, ils ont fui un enseignement qu’ils croyaient dangereux pour leur originalité. Fanatiques de la naïveté dans l’art, ils répètent ce paradoxe de Bonvin : « Tu veux peindre une main, n’est-ce pas ? Eh bien, si tu sais que c’est une main, t’es f… »

Il n’est pas sans exemple qu’un de ces irréguliers ait cueilli le rameau d’or ; quand ils réusissent, ce n’est pas à demi, et les talents prime-sautiers, personnels, sont assurément les plus exquis. Mais, malheureusement pour elle,