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Page:Henriet - Le paysagiste aux champs, 1876.djvu/231

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LE PAYSAGISTE AUX CHAMPS.

— Ah ! vous avez-là, répétait-il, une bien belle petite byrinthe…

Je lui offris ensuite un verre de ce vin des coteaux de la Marne, léger, frais, rosé, piquant, qui se laisse boire si agréablement en temps de canicule.

— Eh bien ? fis-je, le regardant de l’air satisfait d’un homme qui savoure par anticipation l’ambroisie d’un compliment…

Le père Robinet absorba le liquide avec une solennelle lenteur, le roula sous son palais, fit claquer sa langue, porta le verre dans le rayon de la lumière pour mieux voir scintiller les rubis, et d’un ton important et grave, avec toutes les marques de la considération et du respect, il dit :

— C’est prope tout à fait !…

C’était-là, paraît-il, la suprême expression de son estime… Je n’en aurais pas dit autant de son râpé.