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Page:Henriet - Le paysagiste aux champs, 1876.djvu/232

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xxiv

Le campagnard est laborieux, sobre, économe, et c’est là son mérite. Malheureusement il est âpre au gain et volontiers avare ; tel est le revers de ses qualités. L’homme qui gagne sa vie sou à sou, par un labeur rude, quoique attachant, trouve difficilement le point d’intersection précis où la qualité confine au défaut sans se confondre avec lui. Il est donc tout naturel qu’ils lui collent un peu aux doigts, ces beaux écus brillants et sonores, si durs à gagner, qui viennent s’entasser un à un dans un vieux bas de laine, jusqu’à ce qu’ils puissent payer le verger ou le pré patiemment convoité. Mais quand la bosse de l’acquisivité est développée chez lui jusqu’à la cupidité et la bassesse, soyez