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Page:Henriet - Le paysagiste aux champs, 1876.djvu/29

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LE PAYSAGISTE AUX CHAMPS.

autres, voire des portraitistes, Mmes Dortez et Schneider y résident ou y passent l’été. Jules Veyrassat, qui a peint à Écouen, au sortir de l’atelier du charmant décorateur Faustin Besson, ses premières scènes de moissons et de fenaisons, s’est fixé depuis plusieurs années à Samois. C’est là qu’il compose, avec le goût qu’on lui connaît, ces chevaux de halage, ces attelages de carriers, ces bacs chargés de passagers, ces cours de ferme qui ont fait sa double réputation de peintre et de graveur.

À Fontainebleau, c’est-à-dire « à la ville », demeurent les peintres graves qui ont pignon sur rue ou immeuble entre cour et jardin : P.-C. Comte, Jadin, Brunet-Houard, Saint-Marcel, le décorateur Galland, Armand Cassagne. Celui-ci connaît tous les chênes, tous les hêtres, tous les rochers d’alentour, comme feu Dennecourt lui-même, et va chaque jour s’escrimer « en forêt » de la brosse et du couteau, à moins qu’il ne s’arrête en chemin devant l’allée de Sully et l’étang des Carpes, et qu’il ne s’y oublie à peindre une de ses meilleures toiles[1].

« Ô l’étrange, la gaie et libre vie que celle

  1. Salon de 1875.