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Page:Henriet - Le paysagiste aux champs, 1876.djvu/43

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LE PAYSAGISTE AUX CHAMPS.

« Si je croquais ces poules-là ? disait un artiste à son camarade, en passant devant une chaumière autour de laquelle picoraient les volatiles.

— C’est bon ! c’est bon ! s’écria la ménagère qui vaquait par là, je vous ai entendus, mais je sais mon compte, et je verrai bien s’il en manque… »

De temps en temps aussi le paysagiste se baisse, pour s’assurer si les lignes du paysage que, debout, il a trouvées heureuses, présenteront le même rythme lorsqu’il en aura modifié, en s’asseyant, le point de vue perspectif. Cette dernière pantomime, fréquemment répétée, prête à de singulières confusions, et plus d’un campagnard, qui suivait des yeux notre original, se détourne maintenant, suffisamment édifié sur ses projets, et convaincu qu’il n’a certes pas affaire à un homme dangereux…