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Page:Hess - Une Algérie nouvelle, 1909.djvu/294

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un espace superficiel de deux hectares, destiné à abriter les barques, gondoles et chalands.


V. — Les réalités maritimes de Nemours dans un rapport officiel.


Le port de Nemours est le débouché d’une très belle région où malheureusement la colonisation n’a encore pénétré que sous une forme des plus timides et la production locale se ressent forcément de cette situation.

Chose assez rare en Algérie, il n’existe pas de vigne dans cette région ; on n’y fabrique par conséquent pas de vins. C’est à peine si quelques rares propriétaires en possèdent quelques hectares dont le produit ne suffit même pas à leur consommation personnelle.

La raison de cette indifférence générale pour ce genre de culture n’est pas dans la mauvaise qualité des terrains, mais plutôt dans la situation réellement déplorable de cette contrée qui manque totalement de voies de communications, de moyens d’embarquement et d’abri contre les mauvais temps, ce qui rendrait cette production difficile, coûteuse et aléatoire, l’écoulement en étant impossible.

Il y a également dans cette région des marbres de toutes sortes : des blancs, des jaunes, des onyx verts et roses translucides qui sont peu ou mal exploités par suite du défaut du chemin d’accès et de routes, de l’imperfection de l’outillage d’embarquement à Nemours et de l’inhospitalité de sa rade ouverte à tous les vents.

S. Giraud.
Président de la Chambre de commerce d’Oran.

Situation maritime commerciale et industrielle de la circonscription d’Oran 1905.