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Page:Hess - Une Algérie nouvelle, 1909.djvu/295

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VI. — Note de M. Auffret vice-président fondateur de la Société oranaise de l’enseignement par l’aspect, sur l’avenir de Port-Say.


Port-Say est le port naturel d’Oudjda, dont il n’est séparé que par 50 kilomètres de route située presque totalement en plaine, par les deux vallées du Kiss et de l’Isly.

Port-Say est aussi le vrai port moderne de cette antique cité, qui va se trouver modernisé malgré elle, par l’occupation française du 29 mars 1907.

Nous ne sommes plus au temps des Turcs, ni au temps des caravanes, où le grand couloir central passant par Tlemcen, faisait d’Oran le port du Maroc oriental, avec 300 kilomètres de pistes dangereuses à parcourir à dos de chameaux.

Nous ne sommes même plus à l’époque des transports par charrettes qui avaient fait adopter, en 1847, la route des convois militaires passant par Marnia pour approvisionner Oudjda, par Nemours, Nédromah et le col de Bab Thaza, avec 72 kilomètres de route montant à 800 mètres d’altitude.

Nous sommes à l’époque des voies ferrées et des voies rapides.

Il nous faut les plus courtes distances pour atteindre la mer.

C’est la vallée du Kiss et la vallée de la Moulouya, avec leurs plaines fécondes à traverser, qui assurent à Port-Say une priorité incontestable sur tous les ports voisins.

Mélilla est à 150 kilomètres d’Oadjda.

Nemours est à 72 kilomètres, avec un massif montagneux à traverser.

Port-Say n’est qu’à 50 kilomètres d’Oudjda, et c’est à cela que ce port, si récemment créé, a dû de pouvoir lutter victorieusement contre toute concurrence. Et le gouvernement français l’a si bien compris que, avant même l’occupation d’Oudjda, le gouvernement général de l’Algérie