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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/504

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appendice à l’introduction.

façon suivante, la première ligne du 3e livre des Épidémies : Πυθιώνιος ᾤκει παρὰ γείσιρον pour Πυθίωνι ὃς ᾤκει παρὰ γῆς ἱρόν. On trouve en effet ici la forme ionique ἱρόν mais πυθίωνιος et γείσιρον sont des mots tellement altérés, qu’en vérité il n’y a rien à en conclure pour la forme ἱρόν. Ainsi les deux seuls endroits où, dans les manuscrits, on trouve cette forme, sont entachés de fautes évidentes. L’autorité des manuscrits est donc contraire à l’introduction de cet ionisme.

« Δυσμέων, j’ai rétabli l’ionisme ; les autres : δυσμῶν (Ib., p. 128). »

« Ἐόντα ; ici, comme ailleurs, j’ai rétabli l’ionisme, en substituant partout ἐὼν, ἐοῦσα, ἐὸν aux mots ὢν, οὖσα, et ὄν, comme aussi ἔωσι à ὦσι et quelquefois à ἐῶσι. Quant à l’, 3e personne singulier du subjonctif, je n’ai osé le changer en ἔῃ, parce que cet ionisme (très rare d’ailleurs chez les écrivains en prose) ne se trouve pas une seule fois dans ce traité (Ib., p. 130). »

« Ἐπιτήδεαι » ; les autres : ἐπιτήδειαι ; j’ai rétabli l’ionisme de ce mot, qui revient souvent dans ce traité (Ib., p. 130). »

« Τοῖσι δὲ, pour ne plus revenir à ces minuties, il suffit d’avertir ici que j’ai partout rétabli l’ionisme dans les terminaisons des datifs pluriels des articles, noms, pronoms et participes, en changeant οις en οισι pour le masculin, et l’αις en ῃσι, pour le féminin (Ib., p. 130). »

« Εὐώδεα, les autres : εὐώδη. J’ai partout rétabli cet ionisme, en substituant εος, εϊ, εα, εων aux terminaisons ους, ει, η et ων (Ib., p. 131). »

« Οὐκ οἷόν τε ; la leçon fautive de Galien οὐκ οἴονται, nous a du moins conservé les traces de l’ancien ionisme, que j’ai rétabli non-seulement ici, mais partout où se trouve la particule négative οὐχ (Ib., p. 135). » Je reviendrai sur ce sujet ; seulement je remarque que l’argument tiré de Galien n’a point de valeur. Les copistes, ayant mis οἴονται, ont naturellement écrit οὐκ.

« J’écris ἐς, et j’ai toujours suivi l’orthographe ionique de cette préposition (Ib., p. 156). »

« J’ai rétabli l’ionisme ἔρσεν. Cæt. ἄρσεν (Ib., p. 143). » Je ne connais aucun exemple de cet ionisme dans les manuscrits des livres hippocratiques.