chandises de sortie passaient à l’Île de France, qui percevait pour son compte la moitié des droits imposés. Les sirops ne pouvaient être distillés qu’au Port-Louis, sous prétexte que la fabrication des rhums et aracks de Bourbon nuisait à l’industrie guildivière de l’Île voisine. Bourbon retrouva sous M. Decaen le régime Labourdonnais : c’était la ferme de l’Île de France.
65. Le 10 novembre 1804, proclamation de l’Empire. En 1805, impôt de capitation sur les noirs : il était de 1 f. 50 par noir d’habitation, de 5 f. 50 par noir de ville ; les immeubles payaient 1 f.50 %, et le timbre du papier destiné aux actes civils et valeurs commerciales fut fixé à ce qu’il est aujourd’hui.[1]
66. 16 octobre, promulgation du code civil auquel on ajouta le code noir et plusieurs autres additions jugées nécessaires.
67. L’année 1806 commença avec la reprise du calendrier grégorien que l’on n’avait pas cessé de mélanger au calendrier républicain. Une nouveauté moins rationnelle devait bientôt s’ajouter à la première : le 15 août, fête de l’empereur, Bourbon reçut le nom d’Île Bonaparte. À peine les réjouissances terminées, les Anglais capturèrent en rade de Saint-Denis un navire chargé de marchandises, à destination de l’île Bourbon. Ce
- ↑ Il y a deux sortes de timbres, celui de dimension et le timbre proportionnel ou des valeurs. Le premier est de 0 f. 35, 0 f. 70, 1 f. 25, 1 f. 50 et 2 francs ; le timbre pour les valeurs est de 1 franc pour mille.