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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/107

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mal défendue et quelques cases de pêcheurs, seules habitations de la localité. Une seconde descente de 300 hommes fut tentée à Sainte-Rose, le 16 août 1809, mais la garde nationale de Saint-Benoit repoussa vigoureusement l’ennemi et l’obligea de se rembarquer avec précipitation.

71. Le 19, à la rivière Saint-Pierre (Saint-Benoit), 60 hommes sont repoussés par cinq tirailleurs de M. Hubert-Delisle ; ces vaillants défenseurs emportèrent comme trophées un certain nombre de fusils que les Anglais avaient abandonnés sur la grève.[1]

Quatre jours après, nouveau débarquement à Sainte-Rose, et destruction d’une batterie de trois pièces ; les feux croisés de la garde nationale obligèrent l’ennemi d’évacuer.

Le 25, quatrième tentative ; 60 hommes débarquent sur le quai de Sainte-Rose et s’avancent sans obstacle jusqu’au milieu d’une embuscade habilement dressée.

L’accueil qu’on leur fit les affola ; ils s’enfuirent, traînant avec eux les blessés et laissant aux habitants le soin d’enterrer leurs morts.

72. Le 21 septembre, nouvelle descente à la Rivière des Galets, pendant que quatre frégates capturaient deux navires français en rade, et dirigeaient sur Saint-Paul un feu nourri. La ville fut prise, occupée durant trois jours, les magasins pillés et incendiés. Après quoi les Anglais s’éloignèrent, emportant la conviction que l’île était à peu près sans moyens de défense. Le gé-

  1. Les noms de ces braves sont à la page 307.