Aller au contenu

Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/108

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

néral des Brulys, au désespoir de n’avoir pu prévenir le coup de main des Anglais, se donna la mort.

De Sainte-Suzanne — 1809 à 1810

73. Prendre le commandement de l’île Bonaparte dans les circonstances où l’avait laissée des Brulys, c’était faire acte d’abnégation, et de Sainte-Suzanne s’y résigna avec le dévouement qu’inspire le vrai patriotisme. Sur la proposition du général Decaen, il quitta l’île de France pour s’installer à Saint-Denis, le 9 octobre 1809.

74. Les diverses tentatives des Anglais les avaient éclairés sur la vraie situation de l’île ; ils comprirent que la prise du chef-lieu avec des forces considérables entraînerait la conquête de la colonie. En effet, le 6 juillet, 20 navires, portant un effectif de 5,000 hommes, se présentèrent devant différents points de l’île. Les troupes débarquées étaient commandées par le lieutenant-colonel Keating, tandis que l’escadre d’observation demeurait sous les ordres du commodore Roweley.

Les troupes débarquées à la Grande-Chaloupe et à la Rivière des Pluies s’avancèrent directement sur Saint-Denis. La division de la Grande-Chaloupe parvint sur les hauteurs du Cap Bernard à quatre heures du soir ; elle poussa jusqu’à la Redoute une ligne d’attaque qui fut vigoureusement repoussée. Le lendemain, toute la colonne anglaise déployait ses forces dans la plaine.

Là, 150 hommes de la garde nationale et 80