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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/147

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jour chacun était rentré chez soi, et, le lendemain, tout le monde travaillait comme de coutume. » [1]

2. Les malades et les infirmes, pour qui les représentants du peuple n’avaient rien prévu, continuèrent à recevoir de leurs anciens maîtres les mêmes soins qu’avant l’émancipation. Cet acte d’humanité fait honneur aux propriétaires dépossédés.

3. En 1849, M. Sarda institua la fête du travail, qui devait être célébrée tous les ans au jour anniversaire de la liberté. Un prix et des mentions honorables étaient destinés aux plus méritants. Le prix consistait en une bourse au Lycée : « le premier noir qui l’obtint (Marie Bureau), en fit don à son ancienne maîtresse, ruinée par l’émancipation. » [2]

À la même époque, M. Barbaroux, ancien procureur général, et Prosper de Greslan furent élus députés à la Représentation nationale. Les dernières élections, en 1790, avaient nommé M. Bellier de Villentroy qui refusa le mandat ; M. D’Etchévéry lui fut substitué, mais à l’expiration de son mandat, en 1798, le pays ne lui donna point de successeur et la Représentation coloniale subit une lacune de 51 ans.

4. Le 24 avril 1849, l’Assemblée nationale vota l’indemnité et décida qu’elle serait payée en rentes sur l’État. L’Administration locale créa

  1. Focard.
  2. Album.