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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/149

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la Colonie, mieux inspirée que la Métropole, offrit à M. Sarda une pension de 3, 600 francs.

Le 7 septembre 1850, s’éteignait à Paris à l’âge de 74 ans, le général Bailly, comte de Monthion[1], né à Saint-Denis, au mois de janvier 1776.

Son nom se rattache par de glorieux faits d’armes à l’histoire du premier empire. Il se fit remarquer à Mayence, au Pas de Suze, dans les batailles de Marengo, Elchingen, Ulm, Hollabrun, à Austerlitz, où sa conduite lui mérita le grade de colonel, la croix d’officier de la Légion-d’Honneur et celle du Mérite de Bavière. On le vit ensuite concourir pour une grande part aux victoires de Nasielsk, Novemiasto, Golymin, Hoff, Eylau, Heilsberg et Friedland ; en récompense de sa bravoure, Napoléon le nomma Gouverneur de Tilsitt, et l’un des treize Commandeurs de la Légion-d’Honneur.

En Espagne, le général Bailly remplit les postes de Gouverneur du palais de Madrid et de la province du Guipuscoa. Dans la campagne contre l’Autriche en 1809, ses plans hâtèrent l’entrée de Napoléon à Vienne ; les journées de Rohr, d’Eckmülh, d’Essling et de Wagram lui valurent les titres de comte, de Grand’Croix de Hesse et de Commandeur de Wurtembery.

De son quartier général à Berlin, il se porta aux combats de Smolensk, Borodino, la Moskowa, Maïojaroslawtwtz, au passage de la Bérésina où l’empereur lui décerna le grade de général de division.

Le comte brilla de nouveau à Lutzen, Bautzen et Wurschen. Il fit la campagne de France en 1814 et s’illustra une dernière fois à Waterloo.

Les Bourbon le nommèrent lieutenant-général et pair de France.

La municipalité de Saint-Denis a donné son nom à

  1. Il ne faut pas confondre notre compatriote avec le célèbre fondateur des prix de vertu décernés annuellement par l’Académie française, le baron de Montyon. Ce dernier était né en 1753 à Paris où il est mort en 1820.