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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/151

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un collège diocésain, augmenta le nombre des églises et des écoles, et contribua de toute l’étendue de son zèle au développement moral et religieux de son diocèse.

En face d’un nouveau régime, diverses réformes se plaçaient naturellement en première ligne ; elles eurent lieu, en effet, en vertu de l’autorité qui appartient à la qualité d’évêque ; chose que M. Doret ne comprit pas de prime abord, et qui causa les difficultés si connues entre le Gouverneur et le Chef du pouvoir ecclésiastique. Au reste, il importait au bon ordre général que le Gouverneur n’eût plus l’occasion d’appliquer ces paroles de M. Lafitte du Courteil : « C’est moi qui suis l’évêque de Bourbon. »

10. Malgré ces luttes, M. Doret ne perdit pas de vue son but principal, l’agriculture. La culture des plantes vivrières et fourragères devait, selon lui, faire contre-poids à l’extension de la canne, et, à cette fin, il autorisa la colonisation des deux plaines des Palmistes et des Cafres. Mais la plupart des concessionnaires n’eurent pas lieu de s’en féliciter, d’abord parce qu’ils avaient affaire à un sol assez ingrat, et ensuite parce que la plupart d’entre eux arrivaient sur les concessions qu’ils avaient demandées et obtenues, complètement dépourvus des ressources suffisantes pour les défricher et exploiter dans de bonnes conditions.

Avant 1800 la Plaine des Palmistes appartenait à M. Chabrier, habitant de Saint-Louis ; elle devint, par voie d’échange, la propriété de M, Hubert Montfleury, qui