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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/16

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ses récits : On recueille à Bourbon, riz, blé de Turquie, fèves du Brésil, antacques, haricots, voèmes, ambérics, cambarres, songes, oumimes, bananes, figues d’Adam (raquette) ananas, acajou, citrons doux et aigres, orangers, vangassecs, limons, orge, avoine, blé, raisins, canne à sucre, tabac, indigo, etc. Les mouches à miel et les poules y sont importées depuis cinq ans ; on y trouve aussi des scorpions et des lézards ; les chats seraient inutiles, vu qu’il n’y a ni rats ni souris.

5. Le père Jourdié lazariste, malade à Fort-Dauphin, arriva en Octobre de la même année. Il tint registre des baptêmes, mariages et enterrements, et ne rejoignit sa mission de Madagascar qu’après un séjour de trois années à Bourbon,

6. Regnault profita de l’augmentation des habitants pour transporter quelques familles sur divers points. C’est dans ce dessein qu’il avait exploré plusieurs fois les côtes de l’île[1], voulant reconnaître par lui-même les lieux les plus favorables à l’établissement des quartiers. Il fonda Sainte-Suzanne en 1667, Saint-Denis en 1669, Sainte-Marie en 1671 ; Saint-Gilles avait eu des habitants dès le commencement des travaux agricoles.

Saint-Gilles tire son nom de la Ravine qui sillonne une partie de son territoire. La concession qui en avait été faite à Gil ou Gilles Launay, en 1670, est la première dont il soit fait mention dans l’histoire de la Colonie. Cette localité a fourni d’abondantes récoltes de légumes, de tabac, de blé, le meilleur café après celui de Saint-Leu, et les plus riches cotonneries du pays. L’avalasse

  1. Le voyage pouvait être effectué en 18 jours.