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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/17

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de 1806 a réduit en savane toute la partie primitivement cultivée.

Depuis l’érection de la Colonie en Diocèse (1851) la population est divisée en deux paroisses : Stella Maris sur le bord de la Mer, et Saint-Gilles dans les hauts.

7. En établissant le quartier Saint Denis, Regnault y fixa sa résidence, « parce que, disait-il, son ancrage étant le meilleur, ce lieu est destiné à devenir le centre du commerce et du Gouvernement. » Cette idée fut réalisée par le célèbre Labourdonnais, en 1738.

La résidence de Regnault était située sur la place qui est devant l’hôtel du Gouvernement. Un peu au-dessus, étaient une paillotte destinée au culte divin, le presbytère et trois autres maisons[1]. La même année, le marquis de Mondevergue vint faire escale sur la rade ; il fut accueilli par le chef de l’île qui le retint plusieurs jours. C’est dans cette circonstance que la nouvelle localité reçut le nom de Saint-Denis, de l’un des navires de la flotte. Deux ans après, 1671, l’escadre du vice-roi des Indes y jeta l’ancre ; la supériorité, de Saint-Denis était dès lors admise en principe.

À cette époque, le Butor (les Bitors d’après M. Pajot) formait une station distincte occupée à son origine par quatre familles ; ce point acquit bientôt la même importance que Saint-Paul et Sainte-Suzanne.

La culture comprit dès le principe les plantes potagères, le blé dont le premier boisseau mis en terre en rendit soixante ; le seigle, la pomme de terre, le tabac, la canne qui servait à faire le vin de flangourin. Le Commandant avait planté 2000 pieds de vigne qui rapportèrent longtemps encore après son départ.

La salubrité du climat de Bourbon était devenue proverbiale parmi les navigateurs ; ils se plaisaient à qualifier cette île fortunée des noms d’Eden, de Paradis

  1. Occupées par Manuel, Martin, Huet.