Aller au contenu

Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/162

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

42. L’année 1858 ne devait pas être moins féconde que les précédentes. Ainsi l’on vit établir la Société des Arts et Sciences, un nouvel atelier colonial, l’Association des anciens élèves du Lycée, une seconde Léproserie avec des bâtiments plus spacieux et mieux distribués, la Providence, institution d’arts et métiers, confiée aux Pères du Saint-Esprit, pour les jeunes gens des divers points de la Colonie, le noviciat et la maison-mère des Filles de Marie, l’hospice des vieillards et des invalides, confiés aux Pères du Saint-Esprit et aux Filles de Marie.[1]

43. Les bons résultats constatés au Quartier-Français, puis à la Rivière des Pluies, ne pouvaient manquer d’attirer l’attention du Chef de la Colonie, surtout au moment où l’école des arts et métiers venait de succomber à la suite d’une mutinerie. Les Pères, déjà fixés à la Providence, pour l’hospice des vieillards et le Pénitencier, acceptèrent la réouverture de l’école professionnelle.

Pendant onze années, cet établissement utile a pleinement justifié l’attente du Gouvernement, en fournissant de bons ouvriers à toutes les branches d’industrie propres au pays. Il rendrait sans doute encore les mêmes services, s’il n’avait été violemment anéanti en 1868.

Dans un article intitulé : « Visite à la Providence, » M. Alexandre de La Serve écrivait le 10 novembre 1863 : « En résumé, tout en maintenant les critiques que la

  1. On posa sur un plan grandiose les fondations d’une Cathédrale, qui ne sera probablement pas achevée.