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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/163

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justice et l’impartialité nous ont fait un devoir de produire, la Colonie a le droit d’être fière d’un établissement qui prouve combien les idées d’humanité, d’égalité, de progrès social y dominent. »

44. La reconnaissance et la générosité avaient aussi leur plaie dans l’âme de M. Delisle. Cet homme, qui cherchait à faire le bien partout, se montra heureux de soulager l’infortune. Maurice étant affligé une seconde fois par le choléra, des secours abondants lui furent expédiés. La statue de Labourdonnais fut érigée sur la place du Gouvernement, et un monument s’éleva à la mémoire des braves tombés glorieusement pour la défense de la patrie en 1810[1].

45. À l’exposition universelle, M. Delisle eut la gloire de voir la Réunion passer au premier rang des possessions françaises ; 31 médailles ou mentions furent attribuées à notre Colonie tandis que la Martinique en recevait 24 et la Guadeloupe, 14.

Le 6 mai la paroisse de à Saint-André eut à déplorer la perte du vénérable M. Minot, vice-préfet apostolique. Arrivé en 1817, le père Minot était l’un des premiers prêtres envoyés par le séminaire des Missions étrangeres, pour remplacer les Pères Lazaristes. Durant sa longue carrière sacerdotale, il eut à occuper plusieurs postes, néanmoins sa mission spéciale, le théâtre de ses nombreux travaux, devait être à Saint-André.

Comme on l’a vu ailleurs, l’église n’existait plus, et le troupeau vivait sans pasteur depuis plus de vingt ans.

  1. Un autre monument, élevé dans la plaine de la Redoute par le Gouvernement anglais, rappelle la mort des assaillants frappés par les balles créoles.