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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/167

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gnement méritée. Lors de l’expédition dans la mer Noire, il fit preuve d’habileté en plusieurs rencontres, notamment à Odessa, où sa bravoure attira l’attention du Ministre de la Marine. Trois ans après, l’honorable M. Gibert des Molières, maire de Saint-Denis, eut la satisfaction de le recevoir au Barachois, comme successeur de M. Delisle.

51. M. Darricau manifesta tout d’abord le désir de voir les sciences pratiques prendre une plus large place dans les études ; portant ensuite son attention sur l’état matériel du pays, il ne craignit pas de dire que les grandes richesses concentrées en quelques mains, en présence de la pénurie du plus grand nombre, constituaient une situation pleine de dangers.

52. Les habitants de l’île Maurice apportèrent pour la première fois leurs produits à l’Exposition locale ; ils ouvrirent ainsi l’ère des expositions intercoloniales.

53. Depuis nombre d’années, la Réunion tirait de la côte d’Afrique des indigènes pour le recrutement de ses travailleurs ; or, en 1856, le gouverneur portugais violant les traités, fit main-basse sur le Charles-et-Georges, parti de la Réunion pour un chargement d’immigrants. M. Darricau réclama l’intervention du Gouvernement, qui exigea la restitution du navire, la liberté du capitaine illégalement condamné aux galères, une forte indemnité à l’armement, au capitaine et à tout l’équipage.

L’inconstance, cette plaie des pays intertropicaux, reparut dans la classe des travailleurs