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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/41

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affaires du pays, fut remplacé par le Conseil supérieur, qui était tout à la fois législatif, judiciaire, administratif et dont la juridiction s’étendit à Maurice jusqu’en 1734. Il fut arrêté que tout individu justifierait, par tête de noir, d’au moins 200 caféiers en rapport de l’espèce Moka. La même ordonnance condamnait à la peine de mort tout individu convaincu d’avoir volé du café ou détruit un caféier en rapport. (1724).

« Hâtons-nous d’ajouter que ces termes puni de mort ne furent pas pris dans leur rigueur, et qu’il n’y eût personne de décapité ou de pendu. »[1]

Élie Dioré — 1725 à 1727.

15. Nommé commandant, puis gouverneur, M. Dioré envoya la corvette la Ressource prendre possession de l’île Rodrigue, baptisée ensuite du nom de Marianne qu’elle n’a pas conservé. Les actes administratifs de M. Dioré n’offrent rien de particulier ; « il fit une absence durant laquelle M. Sicre de Fontbrune, commandant à Sainte-Suzanne, signe avec le titre de Commandant pour la Compagnie.[1]

Avant le déboisement complet du littoral, le terrain situé entre la marine du Bois-Rouge et la route servait de fond à un étang vaste et peuplé de superbes anguilles. L’espace compris entre cet étang et l’embouchure de la rivière fut choisi par le Commandant Regnault pour la fondation du vieux Sainte-Suzanne.

Vers 1725, M. Teste, voulant reconstruire l’église, ju-

  1. a et b Pajot.