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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/43

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à l’île de France, et le quartier demeura privé des constructions que M. Poivre devait y faire élever à l’instar de celles de Saint-Denis, Saint-Paul, Saint-Leu, Saint-Pierre et Saint-Benoit.

Sainte-Suzanne a été le berceau d’un certain nombre de familles dont les noms figurent parmi les plus honorables de l’âge d’or du pays ; tels sont les Sicre de Fontbrune, Fréon, Toudic, Bellier Monrose, Marcelin Dejean, Féry, et plus tard les Vinson, Mazérieux, Routier de Granval, etc.

Pendant l’occupation anglaise, MM. Keating et Farquhar y avaient fixé leur séjour dans le château qui existait non loin de l’ancien cimetière. Après eux, les gouverneurs Bouvet de Lozier et Milius allaient s’y délasser des fatigues de leur administration.

Cette localité a l’honneur d’avoir enrichi l’agriculture de la fécondation artificielle de la vanille, due à l’ingénieux Edmond Albius, esclave de M. Beaumont Bellier, qui la découvrit en 1841.

Pierre Benoit Dumas — Directeur-Général des îles de Bourbon et de France, de 1727 à 1735

16. Un des premiers actes du gouverneur fut l’érection du quartier Saint-Louis en paroisse. Il signa le registre curial concurremment avec M. Carré, curé de Saint-Étienne, du quartier d’Abord et des Grands-Bois.

Saint-Louis et Saint-Pierre doivent leur commune origine à la brutalité de la Hure. Pierre Cadet, Roulof, Payet, Fontaine et plusieurs autres, fuyant le Gouverneur, allèrent se fixer dans le Sud, au lieu dit des Grands-Bois, en 1671. À son retour des Indes, de la Haye les rappela et reçut leur soumission ; mais malgré la destitution de la Hure, ils préférèrent vivre pénible-