Aller au contenu

Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/52

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

gères modifications ; c’est pour ce motif que plusieurs l’ont appelé à tort chemin Labourdonnais.

2. En prévision du transfert à Saint-Denis du siège de l’Administration, Mahé de Labourdonnais résolut de construire un port à Sainte-Marie. Un million lui aurait suffi, mais la Compagnie le lui refusa. (Un million à cette époque équivalait à plus de dix millions de l’époque actuelle,)

Les gouverneurs qui se succédèrent de 1735 à 1746 ne sont, en réalité, que de simples commandants, chargés d’exécuter les ordres de Mahé de Labourdonnais, qui savait trouver assez de temps pour présider à toutes les affaires, ou les ordonner lui-même.

L’Émery-Dumont — 1735 à 1739.

3. M. Dumas, voyant le Conseil de l’île-sœur si peu disposé à la dépendance, l’avait élevé au rang de Conseil supérieur sur le pied de celui de Bourbon. Mahé de Labourdonnais lui accorda tout d’abord la suprématie qu’il enleva au Conseil de Saint-Paul, et les habitants durent en appeler soit au Gouverneur général, soit au Conseil supérieur de l’île de France. C’en était fait, Bourbon était définitivement subjugué par une colonie qu’il avait formée 14 ans auparavant et qu’il devait nourrir longtemps encore.

4. De 1735 à 1740, Mahé de Labourdonnais poursuivit activement son projet de colonisation ; à cet effet, 2,056 individus blancs et noirs furent tirés, un peu par force, de Bourbon pour peupler