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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/53

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l’île de France. Les fonds disponibles pour les travaux subirent pendant les mêmes années (1735-1740) une répartition fortement désavantageuse à Bourbon ; sur 2,613,474 francs, l’île-sœur absorba en fonds morts 2,241,580 francs et Bourbon, qui fournissait la presque totalité des revenus, ne reçut que 371,196.[1]

5. La chasse aux marrons n’échappait point à la sollicitude de Labourdonnais ; il la fit poursuivre activement, promettant récompense pour la capture ou la mort d’un marron de tout âge. Le nombre diminua, mais l’honneur de leur destruction devait revenir à Bouvet, vers 1760.

6. L’esprit récalcitrant des noirs d’Afrique, surtout de Madagascar, fit concevoir l’idée de l’immigration indienne ; Mahé de Labourdonnais l’autorisa moyennant 200 livres par tête ; « les noirs de Madagascar coûtaient un tiers en plus, mais d’autre part on s’aperçut bientôt que les Africains travaillaient deux fois plus que les Indiens[2].

Si le gouverneur général eut soin d’alimenter l’immigration, il pourvut de même aux besoins des esclaves ; un sage règlement prescrivit en leur faveur des plantations de vivres, une nourriture et des vêtements convenables.

7. À la même époque un arrêté ordonnait le

  1. La dénomination de franc est appliquée à la livre tournois, valant 0.98 c. ; la différence de deux centimes a trop peu de conséquence pour en tenir compte.
  2. Voïart.