Aller au contenu

Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/58

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

coton, à celle de l’indigo, qui ne produisit pas de résultat.[1]

15. En 1740, la mort de Mme Labourdonnais obligea le Gouverneur général à faire un voyage en France ; les mécontents, alors très-nombreux, en profitèrent pour se soulager du poids qui les oppressait ; ils voulaient plus de liberté, moins de charges ; on crut prudent de les apaiser par rétablissement des boutiques dans les quartiers. Cette faveur était relativement grande, puisqu’elle dispensait les habitants de se rendre au chef-lieu aux jours et heures préindiqués pour l’achat des objets qui leur étaient nécessaires. Les colons de Saint-André eurent pour leur part une faveur d’un autre genre : l’érection de la localité en paroisse ; néanmoins le registre curial ne date que de 1741.

La première occupation de cette localité paraît remonter au gouvernement de la Hure : le chevalier de Ricou visitant l’île en 1681, aperçut plusieurs cases auprès de la rivière du Mât, laquelle, au dire des vieillards, débouchait dans l’Étang du Champ Borne.

Vingt ans plus tard, les défrichements entrepris dans les environs, donnaient à cet endroit un aspect moins solitaire.

En 1725 le territoire comptait vingt-trois concessionnaires, dont sept dans les hauts, et seize disséminés sur l’étendue qui comprend aujourd’hui le Quartier-Français (partie de Saint-André), le Champ-Borne et le Village proprement dit. Parmi ces concessionnaires laborieux que l’on doit considérer comme les fondateurs du quartier et ses premiers propriétaires, on cite les

  1. Pajot.