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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/59

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Robert, Martin, Damour, Delâtre, Natz, Lebeau, Royer, Dromann, Maureau, Picard, de Verdières, de Palmaroux, Roudié ; et dans les hauts, Clain, Robert, Perrault, Richard, Gilbert, etc.

M. Teste, curé de Sainte-Suzanne, forma pour ces familles une section distincte, la 3e de sa vaste paroisse, et la mit sous le vocable de Saint-Joseph. En 1735 il acheta de MM. Argo et de Palmaroux le terrain occupé actuellement par la mairie, le cimetière, l’église, les écoles et les maisons adjacentes. L’église bâtie aux frais de la mission fut terminée en 1740 ; mais M. d’Ure de Beaumetz ne prit possession de la cure que l’année suivante.

Aussitôt après la séparation de la nouvelle localité, le Gouvernement s’y fit représenter par un officier, M. André Hocquart. À cette occasion, la paroisse changea son nom de Saint-Joseph en celui de Saint-André, patron du commandant.

En décembre 1746, Saint-André, privé de pasteur, rentra sous l’administration de la cure de Sainte-Suzanne, mais cette situation ne dura que deux ans.

Depuis 1744 jusqu’à la rétrocession, l’accroissement des familles fut peu sensible ; sous M. de Bellecombes la population s’élevait à peine au chiffre de 1,800 habitants.

Lors des troubles de 1793 les principaux du quartier constituèrent la société des Amis de l’Ordre en opposition aux Chaumières[1] ; peu après ils affirmèrent avec un enthousiasme blâmable leur attachement à l’ancien régime. L’effigie d’un sans-culotte coiffé du bonnet phrygien, fut pendue à l’arbre de la liberté et fustigée. Les Chaumières de Saint-Denis, de Sainte-Rose et de Saint-Louis réclamèrent une punition exemplaire pour un aussi grand crime. En conséquence le Quartier fut rayé du livre de vie, mais seulement par forme de jugement, car les actes civils ne cessèrent pas d’être enregistrés et signés par le citoyen Moreau, premier maire de la commune. Cette apparence de châtiment ne pou-

  1. Clubs des partisans de la révolution.