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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/60

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vait satisfaire les Chaumières ; aussi celle de Saint-André prit à tâche de les venger et c’est sur les objets du culte qu’elle porta ses coups. Le bénitier de l’Église servit d’abreuvoir, l’église elle-même fut découverte, puis détruite… Les choses demeurèrent en cet état jusqu’en 1819 époque à laquelle M. l’abbé Minot construisit l’Église qui se voit aujourd’hui.

16. 1741. Retour de Mahé de Labourdonnais qui apporta le manioc franc du Brésil. Les colons des deux îles le reçurent avec indifférence, car on savait que cette plante était un poison violent pour les Américains et qu’elle ne pouvait être utilisée qu’avec de minutieuses précautions, même pour les animaux. La culture du manioc ne prit une véritable extension qu’en 1820 par l’introduction du Camanioc ou manioc doux de Cayenne.

17. Les Marattes poussés par les Anglais avaient attaqué Pondichéry ; Labourdonnais envoya d’abord un corps de volontaires de 80 hommes au secours de la ville assiégée. L’année suivante 400 noirs et 236 jeunes gens de famille allèrent avec le Gouverneur rejoindre le premier détachement.

« C’est avec ce total de 710 hommes que Mahé de Labourdonnais remporta ses brillants avantages sur les Anglais bien supérieurs en nombre, et qu’il /prit Madras le 21 septembre 1746. » [1]

18. 1742. Levée du plan de Saint-Denis, lequel fut homologué, puis détruit deux ans après par Labourdonnais lui-même. L’établissement

  1. Voïart.