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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/74

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martins, les cochons et les cabris. Cette ordonnance tombée en désuétude fut relevée en 1786.

De Bellecombe — 1767 à 1772

2. Sous la domination royale, la situation des îles-sœurs s’améliora considérablement, surtout sous le rapport des Administrateurs dont les pouvoirs étaient moins arbitraires, moins absolus, et sous le rapport du commerce qui n’avait plus, enfin, à enrichir les employés de la Compagnie. Néanmoins Bourbon demeura, comme auparavant, subordonné à l’île de France, état nécessairement préjudiciable, car l’île de France s’approvisionnait naturellement des meilleures marchandises apportées par les navires et n’envoyait que les rebuts à Bourbon.

3. La Compagnie avait conservé la vente des marchandises européennes, mais à des prix convenus qui lui laissaient 100, 80, 60, 40 ou 30 %, suivant la nature des marchandises. C’était trop peu ; elle ne fit rien, et le privilège lui fut retiré en 1779 ; on laissa aux îles pleine liberté d’achats et de ventes. En retour, l’entrée en France des marchandises de Bourbon et de l’île de France était taxée à 3 %, et le café paya 20 centimes par livre de droit de sortie, 1767.

4. Aussitôt la rétrocession des îles, le papier-monnaie de la Compagnie fut retiré avec perte entière pour la plupart des porteurs ; « les billets en circulation représentaient déjà un déficit de