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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/89

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une paroisse séparée de Saint-Benoit. Baril avait été indiqué comme chef-lieu de la paroisse de Saint-Joseph ; M. de Cossigny choisit l’Angevin, ce choix prévalut par la suite. De retour à l’Île de France, le Gouverneur y fit venir la canne de Batavia ou canne blanche ; c’est de cette souche qu’elle est parvenue à Bourbon.

Le Port-Carron, le quai la Rose, et enfin Sainte-Rose tire son nom du vocable de la paroisse. Sous le gouvernement de Labourdonnais, vers 1740, les Boyer, Plante, Laxalde, Furcy, puis ensuite Collet, Hoareau, Esparon, Duchemann, y firent les premiers essais de colonisation.

En 1750, M. Bouvet de Lozier favorisa leur entreprise en ouvrant une voie ds communication ; Joseph Hubert les seconda plus tard dans la création de caféeries et de girofleries dont les revenus augmentèrent l’importance de cette localité. En 1788, M de Cossigny désigna pour Sainte-Rose un notaire et un commis aux recettes, dans le but d’en faire une paroisse séparée de Saint-Benoit.

Vingt-deux ans plus tard, en 1809, les Anglais y tentèrent à trois différentes reprises une descente qui leur coûta des pertes sérieuses. Un monument funèbre, sans inscription, élevé sur le quai par le gouvernement anglais, rappelle moins la défaite des assaillants que la valeur de M. Hubert Delisle, commandant de Saint-Benoit, de Finette, Bège, Guichard, Desruisseaux et Boyer. Là aussi reposent les cendres du commodore Corbett, le chef des attaques contre Sainte-Rose et le vaincu du contre-amiral Bouvet.

35. À la nouvelle de la convocation des États-généraux (1789) les îles-sœurs voulurent avoir comme la Métropole leur Assemblée générale. On élut 128 députés dans les paroisses ; deux mois après, le nombre en fut porté à 137. L’Assemblée