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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/90

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coloniale s’établit sur le pied de l’indépendance : elle accorda au Gouverneur le droit de sanctionner ses délibérations, ne se fit pas faute de déposer, de replacer les chefs d’administration selon son bon plaisir et les dispositions des esprits. Un de ses premiers actes fut la création des municipalités ; ensuite on élut M. Bellier président de l’Assemblée coloniale, pendant que M. Bellier de Villentroy était nommé député à l’Assemblée nationale.


CHAPITRE XIII

De Cherimont, Duplessis, Roubaud, gouverneurs — Garde nationale — Réformes de l’Assemblée — Drapeau — Saint-André — Lazaret — Guillotine — Réunion — Tribunaux — Biens du clergé — Registres civils — Députés — Chaumières — Arrestations — De Saint-Félix — Médaille — La Terreur.
De Chermont — 1790 à 1792

36. L’administration de Chermont offre peu de particularités remarquables : les esprits s’agitaient, se disposaient à entrer dans la voie de l’indépendance métropolitaine. L’Assemblée coloniale visait au pouvoir absolu dans toutes les questions administratives ; enfin, une loi du 1er avril donna force de loi du royaume à ses délibérations. Après l’institution des municipalités, on s’occupa de modifier le régime des milices, et, par imitation de la métropole, on leur donna le nom de gardes nationales.

37. L’Assemblée se conformait à l’esprit du temps, mais en conservant dans son sein un es-